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 Le naviculaire

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Jane
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Jane


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MessageSujet: Le naviculaire   Le naviculaire Icon_minitimeSam 17 Sep - 22:45

nous allons aborder ici une des plus fréquentes maladies du sabot, le « syndrome podotrochléaire », communément appelé « maladie ou syndrome naviculaire ».

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Le syndrome naviculaire est un cauchemar pour les propriétaires de chevaux. Non seulement cette maladie est quelque chose de mystérieux, mais elle est considérée habituellement comme « incurable », et son diagnostic, une fois posé, équivaut à une condamnation à mort. Certes, le cheval peut-être rendu de nouveau utilisable pour un temps par un traitement conventionnel, tel qu’une névrectomie ou une ferrure orthopédique. Mais il n’a alors plus aucune sensibilité dans les pieds traités, et avec les membres engourdis, il se déplace au risque de trébucher ou de tomber. De plus, avec ce traitement purement symptomatique, le cheval n’est pas réellement guéri, et dès lors que la névrectomie ou la ferrure spéciale ne peuvent plus empêcher la boiterie parce que la douleur revient, une fin précoce le guette.

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Le syndrome podotrochléaire est certainement une des pathologies les plus étudiées, discutées et controversées en médecine vétérinaire équine. Quant à sa cause, on avance classiquement diverses théories, parfois hasardeuses : on situe habituellement le problème au niveau de l’appareil podotrochléaire, qui se compose de l’os naviculaire, de la bourse séreuse (podotrochléaire) ainsi que du tendon fléchisseur profond. On indique comme cause pour la boiterie - qui est peut-être présente depuis des années déjà - soit une inflammation de la bourse podotrochléaire, soit une lésion du tendon fléchisseur profond sous l’action de frottements, ou encore un changement de la structure de la partie spongieuse de l’os naviculaire (l’os spongieux est la structure interne d’un os, moins dure que la corticale qui l’entoure).

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Notre approche dans tous les efforts de guérison étant l’identification et l’élimination des causes du problème, nos professionnels des soins du sabot ne prennent pas la même direction, que ce soit dans les cas qui peuvent être soignés sur place, ou dans les cas plus sévères qui nécessitent une réhabilitation dans une clinique des sabots.

Ils examinent dans un premier temps la boîte cornée et savent reconnaître les divergences que montrent ces sabots par rapport à une forme de sabot saine et optimale. Il s’agit toujours de sabots contractés (encastelés), avec des talons pressés vers l’avant, qui créent à l’appui du poids du corps un effet de levier trop important, repoussant les barres vers le haut et l’intérieur, c’est à dire vers le centre du sabot. L’ensemble de la voûte solaire est pressé vers le haut alors qu’elle devrait descendre, et le chorion (tissu producteur de corne et richement innervé) se retrouve comprimé entre le tendon fléchisseur profond (sous tension et très dur) et la corne dure du sabot, ce qui déclenche la douleur. Lors d’une inflammation, le test de la pince dans la région naviculaire est fortement positif car il permet de recréer cette compression du chorion en projetant la sole contre le tendon du fléchisseur profond. L’interprétation selon laquelle les douleurs viennent de l’os naviculaire n’en reste pas moins fausse, bien que des modifications de structure de l’os naviculaire soient parfaitement objectivables à la radiographie, ce que nous expliquerons plus loin.

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Sur une coupe transversale de sabot contracté et déformé, tel que nous l’avons présenté plus haut (barres poussées vers le haut par des talons trop longs, barres trop longues en contact permanent avec le sol ou avec un fer en œuf par exemple), il apparaît clairement que l’espace entre les barres et le tendon fléchisseur profond est beaucoup trop mince, et que le chorion montre une coloration grise jaunâtre typique d’une structure comprimée et nécrosée. Sur une même coupe de sabot sain, l’espace est plus large et le chorion beaucoup plus vascularisé montre un aspect rouge.

Les fers, et tout particulièrement les fers orthopédiques, agissent comme des anesthésiants en limitant la circulation sanguine dans le sabot, et donc également son activité nerveuse, par une immobilisation plus ou moins totale de la boîte cornée. L’immobilisation que procure une ferrure orthopédique est encore plus grande que celle que procure un fer normal, ce qui justifie son efficacité momentanée dans la cessation des douleurs.
L’effet réducteur de l’activité métabolique par les fers peut être objectivé par un film réalisé avec une caméra thermosensible, et il est également visible sur la vidéo illustrant la vascularisation d’un sabot à l’aide d’une technique de produits de contraste faite par M. Pollitt (Australie).

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Lors de la réhabilitation d’un cheval « naviculaire » selon les principes du docteur vétérinaire Hiltrud Strasser, il est primordial de raccourcir les talons trop hauts et les barres trop longues par rapport aux paramètres d’un sabot sain, afin que l’effet douloureux des forces de levier sur le chorion cesse. On se base alors sur les angles et mesures d’un sabot sain pour la race du cheval concerné. Ceci nécessite de connaître les variations de formes de sabots selon les races et de savoir évaluer la déformation de ce pied en particulier. Pour cela, il faut avoir de grandes connaissances en anatomie, physiologie et physiopathologie du sabot, ainsi qu’une expérience conséquente.

Si le cheval dispose alors de conditions de vie adaptées avec beaucoup de mouvement sur un sol dur et que ses sabots sont fréquemment corrigés, notamment au niveau des régions en état d’inflammation qui poussent plus vite, le professionnel des soins du sabot pourra rétablir les sabots de façon durable. La plupart du temps, ces chevaux sont guéris en quelques mois.

Après la guérison, l’image radiologique montrant les cavités agrandies dans l’os naviculaire persiste, et ceci prouve d’autant plus que ces cavités dans l’os naviculaire ne sont pas responsables de l’expression de cette douleur (l’os spongieux n’est par ailleurs pas innervé). Ces cavités sont seulement la conséquence d’une hyperpression artérielle locale en amont de la compression crée par la constriction du sabot. Cette hyperpression dilate les vaisseaux et à leur tour, ceux-ci repoussent l’os spongieux, qui dégénère petit à petit et finit par montrer ces élargissements. Une théorie plus récente prétend que ces élargissements seraient dus à un excès de poids s’exerçant dans la bourse séreuse de l’appareil podotrochléaire. Or la valeur de cette force d’écrasement dépend de la position de la deuxième et de la troisième phalange, et de l’angle avec lequel le poids s’applique sur l’articulation interphalangienne dans une analyse vectorielle. Etrangement, ces données n’ont pas été prises en considération dans les recherches publiées.

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Quelque soit la pathologie des sabots, et tout particulièrement dans le cas de sabots contractés et précédemment ferrés, la réhabilitation demande un traitement long et conséquent. Le cheval doit vivre dans des conditions conformes aux besoins des équidés, c’est à dire en compagnie d’autres chevaux et à l’extérieur (stabulation libre, pâture), ce qui lui procure le mouvement nécessaire à sa réhabilitation. Il ne doit surtout pas se retrouver seul dans un box où, frustré, il s’abandonne à l’ennui, développant des tics qui le pénalisent gravement dans sa santé.
Ainsi libre et en confiance, il a toute latitude pour mettre en route ses fonctions d’auto guérison et de reconstruction
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