L'herbivore

Pour un herbivore, manger est indissociable de marcher!( texte intéressant Etre cheval, c'est avant tout cela: marcher et manger, marcher pour manger.

Au cours de plusiieurs dizaines de millions d'années, l'anatomie et la physiologie se sont organisées par la mobilité et pour la mobilité, a tel point que peu a peu marcher est devenu un besoin en soi, qui ne disparait pas avec la satiété rapidement obtenue avec des rations tres concentrées.

Etre nourri a donc des conséquences qui vont bien au dela d'une simple dépendance pour l'apport d'éléments nutritifs *scientifiquement* déterminés. C'est aussi la disparition d'habitudes vieilles de plusieurs millions d'années, un grand vide comportemental, une véritable perte d'identité qui est la racine de tous les maux du cheval domestique.

Nourrir devient des lors l'acte essentiel de toute relation domestique a partir dusevrage, obligation première d'un contrat synallagmatique tacitement renouvelé.

C'est a l'homme qu'il appartient d'effectuer le choix des aliments, mais aussi des conditions dans lesquelles celui-ci sera ingéré. Quels seront ses critères?

Il faut en premier lieu ibserver l'ensemble tres complexe des pulsions irrépréssibles qui constituent se nourrir, les longues marches guidées par le cycle saisonnier de la flore, le choix tres sélectif , puis l'ingestion et le lent parcours intérieur au cours duquel une subtil alchimie animalise l'énergie végétale jusqu'a la restitution a la terre des excrements.

Ce rituel complexe peut etre adapté au contexte domestique , mais en aucun cas supprimé.

Celui qui nourrit peut aussi ignorer tout cela et calculera l'aide d'ordinateurs des besoins quotidiens en molécules chimiques rigoureusement définies: glucides, lipides, protides....d'autant qu'il est facile de tromper l'instinct d'un animal dépendant et soumis.

Mais c'est méconnaitre la globalité de sa nature, l,intrication de ses besoins ce qui débouche tres vite sur la contre performance , la maladie et l'escalade d'une médecine palliative couteuse et éminément toxique.

Nous considérons donc que l'immense majorité des chevaux souffrent aujourd'hui de troubles multiples en relation directe avec la nutrtion, processus qui va bien au dela de la simple ingestion d'aliments.