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 Équitation physiologique

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Jane
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Jane


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MessageSujet: Équitation physiologique   Équitation physiologique Icon_minitimeSam 17 Sep - 22:29

Sabine Bruns et Suzanne Wagner ont créé en Allemagne une école de Physio-Riding*. C'est un mot anglo-saxon, qui définit une équitation physiologique, respectueuse de la physiologie, de l'éthologie et de la biomécanique des chevaux. Cette technique a pour principe de mettre votre partenaire équin dans un équilibre, à partir duquel il lui sera plus confortable d'exécuter votre demande.

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En clair
•Physiologie : étude du fonctionnement des tissus (muscles, tendons, ligaments, articulations...).
•Éthologie : étude du comportement en milieu naturel.
•Riding : équitation.
•Biomécanique : étude des contraintes physiques que subissent les os, tendons, muscles, capsules articulaires... pendant les mouvements.
Le physio-riding* englobe le bien-être général du cheval, il fait appel à de multiples disciplines scientifiques déjà appréciées des chevaux dont la physiothérapie, l'ostéopathie, le shiatsu... Elles permettent de détecter des points de tension ou des raideurs responsables de bien des défenses. Les chevaux essaient souvent de nous dire ce qui ne va pas !
Le bonheur commence par un logement respectueux des besoins éthologiques d'un équidé (contacts sociaux, liberté…Voyez - entre autres - le livre de Marthe Kiley - et "associés" -: « Sommes nous cruels avec les chevaux ? »)
Une initiation à l'équitation physiologique vous amènera à profiter du pansage de votre cheval pour examiner sa peau, ses différences de températures et de sensibilités (zones de pression sous la selle, la sangle, la têtière, le mors… Voyez l'excellent guide de l'équipement de Marie Thomsen) ainsi que ses éventuelles raideurs des membres lors du curage.
Vous pourrez aussi apprendre à le masser, l'étirer... avant et après le travail.

Maintenant en selle !
Nous devrons adapter nos exigences et nos aides aux particularités de chaque cheval. Nous évoquerons ici les principaux effets de notre équitation sur le corps profond du cheval. Nous verrons comment mieux communiquer avec lui et mieux le respecter. Comment perçoit-il nos aides ? Sur ses côtes, ses flancs, dans sa bouche, sa nuque, son dos...

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Que ressent-il ?
Au niveau de son dos
Nous sommes assis sur les muscles qui entourent ses vertèbres thoraciques par l’intermédiaire des coussins de sa selle. De là l’importance de la vérification de leur rembourrage. Les panneaux doivent être parfaitement adaptés au dos du cheval sous peine d’irriter la peau et les muscles superficiels du dos, sans compter les contractures pour fuir les sensations de gène. Notons au passage l’importance du respect de sa morphologie. La selle doit absolument dégager la gouttière de mobilité des saillies osseuses en arrière du garrot, être stable, sans pincer (consultez votre sellier ou les écrits de Marie Thomsen « Un guide de l'équipement » aux éditions Belin 15e).
Malgré ces épaisseurs, le cheval perçoit les plus infimes changements de positions de votre buste mais aussi de vos membres ! Comment ? Parce que toute modification de votre espace corporel change votre centre de gravité, et donc celui de l’ensemble que vous faites avec votre cheval. Comprendre le rôle de balancier de l'encolure dans la prise d'équilibre est primordial. Elle règle les déplacements du centre de gravité, comme les bras d'un équilibriste ou d'un gymnaste. Pour vous en rendre compte, il vous suffit de prendre un enfant sur vos épaules. Il se penche, se retourne, montre du doigt...vous n'en finissez pas d'ajuster votre équilibre. Pas si facile hein !
Pour transmettre un changement de cap à votre monture, il suffirait donc d’utiliser votre corps comme la grand voile d’un bateau ! Vous verrez c'est beaucoup plus simple qu'il n'y paraît.

En selle... à cru ou non, sur un cavalier, pour l'occasion réduit à quatre pattes ! Bien assis? Penchez-vous quelques secondes en avant, comme à l’abord d’un petit obstacle ; puis en arrière comme pour vous étirer .Vous (cavalier et cavalier à quatre pattes) ressentez les changements du centre de gravité ?! Encore un petit effort ! Regardez donc naturellement dans une direction à 90 degrés... Vos épaules (donc vos mains), votre bassin (donc vos jambes) sont entraînés naturellement dans un mouvement d’ensemble immédiatement perçu par votre monture. Et cela sans aucune action de mains. Voilà, vous avez saisi !
Voici les premières sensations d'équitation physiologique.
Ce type de technique rendra plus confortable la communication cavalier-cheval.
Avez-vous déjà vu un cheval se défendre à l'assiette ? La main ne devrait servir que comme frein d'urgence, afin de limiter les sollicitations intempestives des mâchoires et de la nuque.

Au niveau de ses côtes
En théorie, la jambe doit tomber naturellement dans l'axe -oreille -épaule-hanche-cheville - et demander le mouvement en avant (ou une incurvation) par une pression rythmée sur l'allure. La jambe doit agir sur toue sa hauteur (depuis la cuisse jusqu'à la cheville) et d'arrière en avant, sur la peau des côtes longeant le passage de sangle. Cherchez la zone qui convient le mieux à votre cheval. Naturellement, le centre de gravité d'un cheval se situe à environ vingt centimètres de la pointe du coude en direction de sa croupe. L'endroit idéal de l'exercice de cession à la jambe...

Au niveau de ses flancs
Particulièrement chatouilleux (comme nous), sa peau fine est très sensible ; évitez donc de trop replier le mollet vers l'arrière lors des demandes de galop, au risque de dévier les hanches et de crisper le cheval tout entier. Ici encore, repérez l’endroit en arrière de la sangle qu'il tolère le mieux. Soyez particulièrement attentifs à la sensibilité de cette zone lors de son pansage, autant qu'à la zone de pose des coussins de la selle.

Au niveau de sa tête
Toute augmentation de tension sur le mors presse sur la langue, le palais, le coin des lèvres, les gencives (éventuellement les canines ou les dents de loup), et aussi la nuque par l'intermédiaire des montants de la bride. Mettez des œufs dans vos mains, abandonnez vos gants ! « Sachez intriguer par la discrétion de vos aides » a conseillé un écuyer portugais, maître de génie, alias Nuno Oliveira. Les actions des mains doivent toujours être réalisées dans le plan bouche-hanches et respecter la biomécanique du rachis, depuis la nuque jusqu'au sacrum. Ces deux extrémités étant toujours interconnectées. Tout cheval qui se défend à la main ou fait des grimaces en croquant ses carottes est suspect de plaies buccales (si minimes soient elles) ou de lésions temporo-mandibulaires (voyez avec son physiothérapeute). Contrôlez par une caresse la sensibilité autour des oreilles et des commissures avant de brider. Fuyez comme la peste les muserolles trop serrées sous prétexte de l'empêcher de se défendre ! Changez de mains et/ou d'embouchure ! Le guide de l’équipement vous aidera dans votre choix après un examen minutieux des particularités de sa bouche (épaisseur de la langue, forme et sensibilité des barres…).

Chevaux et cavaliers bénéficieraient grandement en plaisir et en performance, de l'apprentissage du fonctionnement intrinsèque des corps.
Quelques notions d'anatomie vous aideront à muscler et travailler votre cheval dans les meilleures conditions, dans le but d'exploiter le maximum de son potentiel tout en préservant sa santé (voir « Notions pratiques de biomécanique et kinésiologie équine ».)

Quelques exemples de biomécanique des principaux mouvements demandés
•Flexions à pieds : relaxation de mâchoires, nuque, encolure (en respectant l'axe bouche-hanches).
•Montoir : appuis sur les phalanges, contraction de ses membres et de ses dorsaux pour limiter l’enfoncement des vertèbres.
•Mise en avant : propulsion des cuisses, transmission dans dos, effet télescopique de l'encolure.
•Incurvations et travail latéralisé : activité unilatérale de l'encolure, du tronc et des abdominaux ; sollicitation des pectoraux, fesses et cuisses.
•Mise en main : contraction des muscles inférieurs fléchisseurs de l’encolure, flexion du bassin, recul du centre de gravité ; propulsion par les muscles des cuisses et abdominaux par alternance.
•Rassembler : fermeture des angles gorge-bassin, intensification de l'activité de soutien des muscles de la ligne du dessus, montée du dos, fluidité dans la transmission de l'énergie propulsive au travers du rachis (évitez l'hyper flexion qui induit une surtension du dos, néfaste à l'engagement) ; cheval autoporté, assis, tendu comme un arc !
•Reculer : flexion des hanches, effort des lombes, des cuisses, jarrets et abdominaux ; contraction de l'encolure ventrale (balancier) !
•Saut (parabolique) se décompose en 4 phases : Battue/Propulsion//Plané/Réception
•Freinage-battue : les antérieurs se plantent dans le sol, les boulets s'affaissent, le thorax s'enfonce entre les épaules, les sangles musculaires sternales sont étirées, flexion des hanches.
•Propulsion-accélération : restitution de l’énergie par l’effet ressort des sangles qui éjectent les antérieurs verticalement, tandis que les muscles des cuisses et des fesses poussent horizontalement effectuant une hyper extension. Cette fabuleuse énergie est transmise le long des muscles et du rachis dorsal au départ des boulets plantés au sol.
•Plané : prépare la réception, la nuque se relève et le dos se creuse.
•Réception-décélération : extension des antérieurs et du rachis, amortissement par les disques intervertébraux, les sangles musculaires thoraco-sternales, les fléchisseurs et les boulets.
•Rééquilibrage-accélération : ramener des postérieurs sous la masse, appuis au sol et poussée des jarrets pour transformer l’énergie de la descente en mouvement en avant.
Ces extraordinaires tensions subies par le rachis au cours de ces alternances : extension forcée / flexion extrême et transmission énergétique/amortissement justifient l'importance de la préparation musculaire et du stretching pour soulager d'éventuelles micro-lésions (équitation physiologique pratique).
Offrez à votre cheval le dos dont il a besoin pour vous porter ! (Anne Müller). Merci de vous être intéressé(e)s à notre travail et bonne équitation !

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