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 Un cheval déferré

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Jane
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MessageSujet: Un cheval déferré   Un cheval déferré Icon_minitimeSam 17 Sep - 22:35

Je déferre mon cheval…
Publié par Texte et photos Christoph Gehrmann Directeur de l’Institut Européen de Physiologie Equine, Septembre 2008 dans "Pieds nus" le 05-08-2010 à 17:12:36

Beaucoup de propriétaires veulent offrir une vie plus naturelle à leurs chevaux et ils débutent en enlevant les fers. Mais souvent, la paroi du sabot commence à casser et le cheval est sensible sur sol accidenté ou sur terrain caillouteux. Ils pensent alors : « j’ai essayé, ça ne marche pas pour mon cheval, il y a trop de cailloux dans notre région, le sol est trop dur ou trop abrasif ». Ils achètent alors des boots, ou ferrent de nouveau. Mais il est possible de faire différemment.



Pourquoi le cheval réagit-il de cette façon ?
En principe, chaque cheval est capable de marcher chaque jour entre 15 et 60 km selon son environnement. Les réactions après l’enlèvement des fers dépendent du degré de dégradation initiale du sabot. Cette dégradation est le résultat des contraintes mécaniques imposées par le fer au cheval et qui empêchent le mouvement de pompe sanguine normalement dévolu au sabot. Par principe, un sabot ferré ne présente pas un mécanisme normal : il y a plutôt des déformations de certaines parties du sabot encore flexibles comme la couronne ou les glomes. Certains chevaux aux pieds nus et déformés souffrent également de contraintes négatives et ne présentent donc pas non plus un mécanisme de sabot normal.

Ces chevaux ont donc pendant des années une circulation sanguine insuffisante dans les sabots, et par là-même également insuffisante dans l’organisme tout entier. Cependant, ils peuvent se déplacer sans douleur ou presque, bien que les dégâts continuent à progresser, car les nerfs sont tout simplement anesthésiés par le manque de sang ! « Mais mon cheval n’a jamais eu de problème ! », disent en général les propriétaires.

Un cheval déferré 115

Lorsque l’on change cette situation en enlevant les fers et en parant les sabots pour qu’ils fonctionnent comme prévus par la nature, les bouleversements suivants interviennent en même temps :

•Sur la circulation sanguine
Le sang circule à nouveau pleinement dans les sabots. Cette néo-circulation découvre alors des ilôts de tissus nécrosés qui sont d’emblée traités par l’organisme comme des anti-corps, et éliminés sous forme d’abcès. Un abcès guérit spontanément en une à deux semaines.

•Sur le mécanisme du sabot
Une fois parés d’une manière particulière et conçue pour la vie pieds nus, les sabots contractés s’élargissent à l’appui au niveau des glomes et des talons, et la sole et les barres descendent. Ce mouvement d’élargissement crée de la place dans le sabot pour la circulation sanguine, et en même temps, le tissu élastique spécialisé qui entoure l’os du pied (le chorion), est étiré fortement pendant le mouvement. Les chevaux sont alors sensibles à l‘appui à cause de cet étirement du chorion, et non pas à cause d’une épaisseur de sole trop mince. Le chorion n’est plus habitué à cet étirement naturel lors de l’appui. Ce qui devient douloureux pour le cheval, car la nouvelle circulation sanguine qui alimente les nerfs permet à ces derniers de faire ressentir à nouveau au cheval ces douleurs. Mais après quelques temps, le sabot s’élargit et le cheval ne sent plus rien.
Si les dégâts dans le sabot sont très importants, il arrive souvent que la suspension (le chorion) ne résiste pas à l’étirement : l’os du pied peut basculer dans la boite cornée (séparation de la troisième phalange), ou pire encore descendre dans la boite cornée au contact de la sole (abaissement de la troisième phalange). La suspension doit alors se reconstruire. Une telle réhabilitation doit se dérouler dans des conditions adaptées.

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Le chorion est élastique et très résistant. Il porte le poids du cheval grâce à sa structure lamellaire. Après l’enlèvement des fers, le sabot s’élargit et le chorion subit un étirement plus ou moins important selon la compression qui régnait dans le sabot. Dans ce tissu, on trouve aussi des nerfs qui révèlent la douleur d’étirement mais qui font également du sabot un organe tactile performant adapté aux différents sols.

Digression anatomique
Le chorion entoure l’os du pied (la 3ème phalange). Il est comme une éponge vasculaire lamellée qui constitue avec le kératophyle la connexion entre l’os et la boite cornée. Ce kératophyle mou se forme entre les lamelles du chorion qui se collent à l’intérieur de la boite cornée. L’ensemble est visible sous le pied sous forme de la ligne blanche. Cette fusion élastique est extrêmement performante et supporte tout le poids du cheval.

Que peut faire le propriétaire pour aider son cheval ?
Si l’os du pied ne bascule pas, le processus de transformation d’un sabot malade en un sabot sain n’est douloureux que pour peu de temps. Mais un cheval ne peut guérir et rester sain que grâce à des stimulis permanents qui lui ouvrent les pieds. Il faut lui baigner quotidiennement les pieds dans l’eau et lui faire faire beaucoup de mouvement sur sol dur.

En résumé
Les réactions des chevaux ne sont pas uniquement liées au travail du pareur, mais plutôt à l’importance des dégâts causés par le ferrage. Les symptômes ne sont que révélés par le déferrage et par le parage. Les chevaux étaient en fait déjà malades, mais ils ne pouvaient pas montrer leur douleur parce que leurs nerfs ne transmettaient plus l’influx nerveux.
A l’inverse, un cheval paré et sollicité selon la méthode du docteur Hiltrud Strasser, présentera des sabots qui fonctionnent, et en parfaite santé. En appliquant des paramètres physiologiques corrects, un sabot malade peut être guéri, et un sabot sain reste toujours performant.

Evidemment, après des années de ferrage, un cheval a besoin de plusieurs mois de réhabilitation. Mais l’effort en vaut la peine. La meilleure solution est d’éviter les problèmes en donnant au cheval des conditions de vie les plus naturelles possibles, ainsi que des soins de sabots appropriés. Des cavaliers d’endurance célèbres dans le monde entier, et courant avec des chevaux aux pieds nus, prouvent tous les jours qu‘une meilleure irrigation sanguine produit une corne de bonne qualité et en quantité suffisante, et qu’il n’est pas nécessaire de protéger un sabot sain de l‘abrasion.
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