Pourquoi les aliments industriels pour chevaux poseraient-ils problème ?

Pourquoi les aliments industriels pour chevaux poseraient-ils problème ?


Une question que l'on me pose souvent est, “Pourquoi les adeptes d’un retour à la nature s’opposent-ils tellement aux aliments auxquels nous avons eu recours depuis tant d’années ?” Il y a un grand nombre de raisons.

Lorsqu’elle est associée à des grains très riches en hydrates de carbone comme le maïs, une bactérie en particulier récupère, au niveau du gros intestin, les féculents non digérés que le cheval est incapable de dégrader ou d’absorber après la digestion, et les fait fermenter. Ces perturbateurs produisent des composés chimiques hautement toxiques et allergisants appelés endotoxines, qui affectent aussitôt la ligne blanche. L'huile minérale administrée par sonde gastrique aide à prévenir l'absorption future d'antitoxine. Si la situation perdure dans le temps, la ligne blanche meurt à cause de la privation d'oxygène venant de l'absence d'afflux sanguin, et ne peut plus assurer la fixation de la troisième phalange à la paroi du sabot. Après un certain temps, alors que le sabot pousse, une séparation apparaît à l’extrémité du pied, là où apparaît la ligne blanche morte. Les radios du pied montrent que la troisième phalange, manquant de soutien, bascule vers l’avant, en direction de la pince du sabot.

De nombreux compléments en lipides et acides gras vendus dans le commerce sont fabriqués à partir de déchets d’abattoir, puis ces graisses animales déjà saturées sont hydrogénées pour en faire une cire de micro-granulés. Les chevaux, étant végétariens, disposent de moindres capacités enzymatiques et digestives que ce que nous, omnivores, possédons pour digérer ces graisses ultra saturées. Ne pensez qu’à l’effet qu’ont ces graisses sur nos corps ! Ces matières grasses sont de plus l’endroit où se déposent les stéroïdes, dont les suppléments d’œstrogènes administrés aux animaux de boucherie pour stimuler leur croissance. Le soja est également régulièrement utilisé à cette fin dans la nourriture animale. Les œstrogènes de synthèse ont une action immunosuppressive ; or, la plupart des aliments industriels en contiennent. Le traitement thermique appliqué aux graisses, et même aux huiles, lors de la fabrication de granulés, de floconnés et d'extrudés produit des acides gras de type trans, qui ont une action inflammatoire envers les membranes des cellules. La chaleur tue ou désactive également tous les enzymes et les vitamines B, ce qui nuit encore à la digestion. Le corps doit donc sécréter davantage de sucs digestifs. Le système digestif d’un cheval est soumis à un stress supplémentaire si le cheval n’a pas un libre accès à du foin ou une pâture de qualité. La plupart des chevaux de course et de sport sont dans cette situation, comme si le stress de la compétition n'était pas déjà suffisant.
Chacun de ces facteurs peut contribuer à la fragilité de la ligne blanche. Ils compromettent également le métabolisme du calcium et du magnésium – les principaux agents capables de neutraliser les acides, nuisent au bon fonctionnement de la thyroïde, ainsi qu’à l’absorption et la rétention des nutriments. La consommation de ce type d'aliments porte à un niveau critique les taux d’acide lactique, d’acidité gastrique, et d'autres acides, là où notre corps s’en passerait bien.
En d’autres mots, un régime à base d’aliments frais est ce qui convient le mieux à votre cheval. Il doit être composé de plusieurs sortes d'herbes (peu riches), de foin à volonté, d'eau et de blocs de sels et de minéraux à lécher. Si on les donne avec modération, les carottes fraîches, les pommes, les pamplemousses, les ananas, les bananes, les brocolis, les pulpes de betterave réhydratées, les panais, les dattes, les écorces de pastèques, etc., sont des friandises de choix à associer à une alimentation adéquate. Un cheval doit manger constamment par petites bouchées tout en se déplaçant pendant la majeure partie du jour et de la nuit. Le mouvement favorise une bonne digestion et une bonne circulation dans tout le corps, ce qui permet aux acides d’être traités et expulsés rapidement.

Si vous pensez que votre cheval a besoin d’un complément alimentaire, par pitié, soumettez-le d’abord à une analyse sanguine ! La plupart des chevaux sont excessivement complémentés en minéraux dont ils n’ont pas besoin, ce qui nuit autant à leur santé qu’à celle du porte-monnaie de leur propriétaire.

(source article cheval attitude )